Prise de parole de l’UL Solidaires Aubervilliers lors du rassemblement en défense de la Bourse du travail jeudi 21 décembre 2023

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Bonsoir à toutes et tous, merci d’être une nouvelle fois là pour cette quatrième initiative dans la rue pour la défense de la Bourse du travail.

Ce soir nous sommes sous les fenêtres de l’hôtel de ville car en ce moment même se tient le Conseil municipal. Nous voulons encore une fois rappeler notre opposition ferme aux menaces qui pèsent sur la Bourse du Travail d’Aubervilliers. Cependant, plus qu’à la majorité municipale, c’est avant tout aux passant⋅es que nous souhaitons nous adresser, car cette attaque de la mairie, c’est une attaque directe contre les droits des travailleuses et travailleurs, des habitantes et habitants d’Aubervilliers. La mairie veut nous priver du droit de nous défendre et nous organiser.

Il faut dire que la maire ne semble pas trop aimer tout ce qui a trait au code du travail et aux revendications syndicales. Cela vient sans doute à l’envers de ses ambitions managériales, comme en témoignent nos camarades qui travaillent pour la commune, massivement en grève ce mardi, et qui racontent la souffrance au travail et le management municipal agressif.  

Cette méthodologie, emprunt d’autoritarisme et de négation des droits, on la retrouve aux quatre coins de la ville, sous la plume des promoteurs, sous les roues des bulldozers, sous la matraque de la police, qu’elle soit municipale ou nationale.

Des expulsions des squats Schaeffer et la Seine au coeur de l’été à l’extension de la vidéo surveillance en passant par les chantiers qui poussent comme des champignons, la municipalité aseptise la ville, tant pour les JO que pour y mener une politique, bien connue des quartiers populaires, de chasse aux pauvres.

Une ville propre et policée, où la misère comme la conflictualité sont invisibilisées. Dans ce contexte, s’attaquer à la Bourse du travail n’est pas anodin, et nous oblige plus que jamais à la défendre. Défendre la bourse du travail, c’est défendre un lieu commun où l’on s’organise, un lieu de partage où l’on débat, un lieu de formation où l’on se défend.

Les attaques se multiplient contre le code du travail, la sécurité sociale, nos retraites, nos salaires. Face au patronat et au gouvernement, nous nous devons d’être à l’offensive.

Et comment ne pas faire le lien direct avec l’actualité nauséabonde de l’adoption avant hier soir par le Sénat et l’assemblée nationale de la loi Darmanin.

Entraves multiples aux droits, y compris les plus élémentaires, fin du droit du sol, restrictions étendues de la régularisation, déchéance de nationalité, délit de séjour irrégulier… cette loi raciste, issue de l’alliance des forces réactionnaires, est un avant poste du fascisme qui gangrène la société.

Notre réaction doit être à la hauteur des enjeux, contre le racisme d’État, contre la logique de tri social et xénophobe, contre la restriction des droits et libertés. 

Ce soir nous sommes réunies pour défendre la Bourse du Travail d’Aubervilliers, mais également pour continuer sans relâche de revendiquer la Régularisation de tou·tes les sans-papiers et la Liberté de circulation et d’installation. 

Le combat syndical ne se construit pas dans l’opposition mais dans l’affirmation de notre solidarité pleine et entière. 


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