À Pantin, les habitant⋅es des squats Al Zol situé rue Candale et la Trotteuse situé rue Nodier vivent toujours sous la menace d’une expulsion imminente, sans qu’aucune solution de relogement ne leur soit proposée.
Deux rendez-vous sont à venir pour exiger l’arrêt des procédures d’expulsion et le relogement de tou⋅tes les habitant⋅es si une expulsion avait lieu :
- Samedi 3 mai 2025, manifestation en fanfare à 11h au départ du 10 rue Candale ; puis bal contre les expulsions à Paris place Stalingrad à 15h30.
- Mardi 6 mai 2025, rassemblement devant la mairie à 17h30 suivi d’un repas ; une délégation sera reçue.




Extraits du tract Les squats Al Zol et La Trotteuse menacés d’expulsion
Al Zol a été ouvert en Février 2022 par des soudanais, tchadiens, érythréens et somaliens, après qu’ils aient été attaqués par un raciste avec un couteau sur un campement dans Paris. Aujourd’hui le bâtiment est habité par des personnes soudanaises et érythréennes qui vivent dans ce lieu car ils n’ont pas de maison. Il y a plein de monde, des gens qui travaillent, des gens vont à l’école. Les habitants ont souvent organisé des cantines de solidarité, fait des maraudes dans le quartier et participé comme bénévole à la Croix-Rouge, qui se situe devant le squat. Le propriétaire du bâtiment est l’EPFIF, c’est-à-dire un organisme public qui a pour mission d’acquérir du foncier sur le long terme pour réaliser des projets.
La Trotteuse a été ouverte en Octobre 2022. C’est un lieu d’habitation qui accueille aussi des événements politiques et des activités de solidarité. Le bâtiment est possédé par une SCI qui souhaite revendre la parcelle à un promoteur immobilier.
Contre les expulsions, les mairies peuvent agir !
Les mairies affirment souvent être impuissantes pour trouver des solutions de relogement et pour s’opposer aux expulsions de squats. En réalité, elles peuvent agir en publiant des « arrêtés anti-expulsion » qui empêchent toute expulsion sur le territoire de la commune tant qu’il n’y a pas une preuve de relogement pour les personnes expulsées ou encore prendre un « arrêté de réquisition » pour mettre à disposition des bâtiments vides pour des personnes expulsées. L’action des mairies va souvent dans le sens contraire du soutien des habitant.es précaires des communes. Si ces arrêtés sont vite suspendus par la justice, ils permettent malgré tout de gagner un temps précieux pour les habitant.es.
Les squats Al Zol et La Trotteuse revendiquent :
Ne pas expulser les habitants : pour les deux bâtiments, aucun permis de construire à jour n’est déposé, sans compter les temps de préparation des chantiers. Il n’y a donc pas d’urgence à expulser.
- Prévoir des solutions de relogement pour tous les habitants en cas d’expulsion.
- Mettre en place les moyens nécessaires pour l’accès aux droits de tous les habitants et permettre leur régularisation administrative, notamment en facilitant la prise de rendez-vous en préfecture.
Nous ne pouvons pas accepter de nous retrouver à la rue ! Un toit c’est un droit !