Coronavirus : Les beaux discours Et la réalité du terrain…

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Macron nous a donc servi hier un discours d’unité nationale en mettant en avant le rôle essentiel de l’hôpital public dans la gestion de la crise sanitaire actuelle.
Cette prise de conscience arrive bien tard, ça fait des années que les hospitaliers, différents collectifs et organisations syndicales dénoncent le sous-financement chronique des hôpitaux. Depuis plus d’un an, de nombreux collègues se mobilisent dans de nombreux services par la grève, inédite par son
ampleur et sa coordination au niveau national. Les revendications portées sont le manque de moyens en lits et personnels et l’insuffisance des salaires. Elles n’ont pas trouvé d’échos favorables dans les choix économiques du gouvernement, pire à maintes reprises, un certain mépris pour nos professions
s’est fait sentir (primes qui divisent le personnel, le président de la république et son premier ministre n’ont pas daigné recevoir en personne les initiateurs – collectifs et syndicats – de cette longue mobilisation).

Aujourd’hui l’hôpital public se retrouve dans le dur… Nous savons que l’ensemble des collègues vont devoir faire face à l’épidémie avec des moyens dérisoires. Le manque structurel de lits et la pénurie de soignants va être encore plus visible. Cela va révéler encore les effets dévastateurs des politiques menées depuis des années. Ce sont les personnes les plus fragiles physiquement et socialement qui vont en payer le prix, encore plus dans un territoire comme le nôtre.

Cette crise va peut-être faire comprendre à certain-e-s qu’un hôpital peut être parfois utile, comme tout service public, que la santé nécessite des moyens en adéquation avec les besoins sanitaires de la population. Le personnel (déjà épuisé) va bien sûr tout faire pour remplir au mieux ses missions.

Une question demeure :
Après s’être précipités pour « sauver » le profit des entreprises à coup d’exonérations de « charges sociales » … Que vont faire nos gouvernants EUX pour aider l’hôpital public dans son fonctionnement quotidien et rétribuer dignement l’ensemble des hospitaliers (des agents administratifs aux ouvriers
en passant par les soignants) qui sont aux avant-postes de la crise sanitaire en cours ?


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