Le projet Macron, 49.3 ou pas, on en veut pas !
Après quasiment 3 mois de luttes, de grèves et de mobilisations dans la rue, ce n’est pas la décision de recourir au 49.3 sur le projet de loi de réforme des retraites, prise en catimini lors d’un conseil des ministres censé s’occuper de la crise sanitaire, qui vont faire faillir notre détermination : au contraire. Parce que cette lutte est inédite, par sa force, sa durée, son originalité, parce que défendre coûte que coûte un système de retraite par répartition qui soit juste pour toutes et tous est un choix fondamental de société, parce que nous voulons vivre et non survivre, nous ne capitulerons pas ! Notre objectif, c’est le retrait !
Dans le 93 nous subissons plus qu’ailleurs les effets des politiques libérales favorables aux plus riches de Macron et de son gouvernement : taux de chômage de plus de 10 % et taux de pauvreté deux fois supérieur à la moyenne nationale, discrimination des enfants à l’école, hôpitaux saturés, manque de logements et de services publics de proximité… Nous avons d’autant plus de raisons d’être en colère de continuer à mener le combat !
Il faut donc faire le lien avec les autres mobilisations sociales pour rassembler nos forces et déborder le gouvernement.
Les rendez-vous de ce mois de mars sont autant d’étapes vers un 31 mars qui doit être une journée exceptionnelle :
Le 8 mars journée internationale du droit des femmes, Solidaires appelle à la grève féministe, grève de la consommation, du soin, du travail et du travail domestique. Cette année la rue a été envahie pourt permettre aux femmes de devenir les grandes gagnantes ! Parce que les femmes n’ont toujours pas l’égalité, parce qu’elles vont encore plus perdre leur autonomie économique avec cette contre-réforme des retraites, et qu’elles seraient ainsi encore les grandes perdantes si cette réforme passait. On ne lâchera rien, 8 mars toute l’année !
Les 13 et 14 mars, verront à nouveau la jeunesse et la population se mobiliser massivement pour qu’enfin le changement climatique soit combattu : ce système capitaliste basé sur la course au productivisme et à l’exploitation du travail, à la consommation et au profit nous conduit clairement vers les catastrophes climatiques sans précédents. Ce sont les mêmes logiques libérales qui appauvrissent nos services publics et jettent en pâture notre système de retraites aux assurances et fonds de pensions.
Le 14 mars les Gilets jaunes seront à nouveau dans la rue pour dénoncer les injustices sociales qui s’aggravent, entre diminutions des droits au chômage, baisse des APL et augmentation du coût de la vie… autant de sujets qui renvoient au partage des richesses, tandis que ce gouvernement assume sciemment encore une fois d’appauvrir les plus précaires par sa réforme des retraites. Le 14 mars sera aussi l’occasion de dénoncer les violences policières dans les quartiers populaires et plus largement contre le mouvement social.
Le 21 mars c’est la marche des Solidarités contre les violences policières, le racisme et les discriminations, qui appelle à la mobilisation générale contre l’impunité, pour une société construite sur la justice, la vérité et la dignité de tous et toutes.
Vers le 24 mars, une « autre conférence » initiée par l’intersyndicale nationale permettra un vrai débat sur le choix de société que représente le système de retraite. Elle pourra se décliner partout sur le territoire.
En plus de leur réussite pour elles-mêmes, l’ensemble de ces dates sont des points d’appui pour convaincre chacune et chacun de l’importance de participer en masse au 31 mars, journée exceptionnelle de grève interprofessionnelle appelée par l’intersyndicale.
Cette date sera un nouveau départ pour élargir le rapport de force, et le temps disponible doit permettre de l’expliquer, de le construire, d’en imaginer collectivement les formes.
Un autre avenir est possible, pour les retraites Solidaires revendique :
- Un taux de remplacement à 75 % des dix meilleures années ou du dernier indice,
- Une durée de cotisation de 37 ans et demi,
- Pas de pension inférieure au seuil de pauvreté,
- L’égalité entre les hommes et les femmes au travail comme dans la retraite,
- Départ à 60 ans, à 55 ans pour les métiers pénibles, pas de recul sur les droits acquis.
- Les moyens existent : augmenter les cotisations des entreprises en premier lieu.