14 & 18 décembre 2024 : journée internationale des migrant·es

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Solidaires 93 appelle à participer nombreux et nombreuses aux initiatives dans le cadre de la journée internationale des migrant·es du 18 décembre :

  • Samedi 14 décembre : manifestation à 14h place de Clichy à Paris
  • Mercredi 18 décembre : meeting à 18h à la Bourse du travail de Paris (annexe Varlin, 85 rue Charlot)

Né-es ici ou venu-es d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous !

Appel unitaire national Télécharger le pdf

Nous ne voulons pas d’une société raciste. Nous voulons pour nos voisin-e-s, collègues de bureau, d’atelier, nos camarades d’amphi, pour notre médecin, notre boulanger-e, pour la copine ou le copain de classe de nos filles, de nos garçons… une réelle égalité des droits.

Nous vivons ensemble, et ne concevons pas la société autrement que dans le respect de ce qui nous lie. La fraternité est aux côtés de la liberté et de l’égalité sur le fronton de nos édifices publics. Ces grands principes doivent se traduire par l’accès effectif à tous les droits, pour toutes et tous ; par l’accueil et la valorisation de la diversité qui fait la richesse de notre pays, de tout pays ; par le développement des solidarités pour et avec celles et ceux qui en ont besoin.

Travailleuses et travailleurs étrangers, personnes exilées, étudiantes et étudiants internationaux… qu’ils et elles soient arrivés hier ou il y a 20 ans, toutes et tous se retrouvent la cible de politiques migratoires qui voient en l’étranger un criminel en puissance, un « indésirable ».

La loi immigration de janvier 2024 et le Pacte Asile & Immigration de l’Union européenne ont encore radicalisé des politiques répressives et brutales, généralisant la maltraitance administrative. Les politiques publiques sont aujourd’hui dévoyées et utilisées comme des outils pour surveiller, arrêter, enfermer, expulser… C’est sur cette toile de fond que prospèrent au quotidien la xénophobie, la stigmatisation et les discriminations.

Les mers ramènent sur nos côtes les corps de celle et ceux que le choix politique d’une « Europe forteresse » a condamné-e-s ; des exilé-e-s venu-e-s chercher la protection à laquelle elles et ils ont droit sont renvoyé-e-s vers d’atroces destins dans des pays qui violent les droits fondamentaux autant que le droit international ; des enfants et des adolescents sont abandonnés par les institutions qui devraient les protéger ; des personnes qui travaillent, étudient, vivent avec nous sont harcelées et traitées comme des délinquants faute de recevoir les documents qui légaliseraient et pérenniseraient leur séjour ; des résident-e-s de longue date rencontrent des difficultés indues pour la prolongation de leur titre de séjour, et se retrouvent de ce fait plongé-e-s dans une dramatique spirale, perdant leur travail, leur logement, leurs droits sociaux et leur couverture médicale.

L’extrême droite développe le fantasme d’une population « étrangère » présentée comme trop nombreuse et « inassimilable ». Elle attise auprès de la population le rejet des « étrangers » qui — selon elle — seraient la cause de tous les maux socio-économiques endurés par la société. En écho, le gouvernement instrumentalise cette peur de l’autre et prépare une énième loi toujours plus répressive qui pourrait s’affranchir, cette fois, du cadre de l’Etat de droit. Cette surenchère, contraire à nos valeurs d’humanité et de solidarité à la base de notre pacte social, abîme profondément nos sociétés.

Il faut réagir ! Nous sommes déjà nombreuses et nombreux à le faire au quotidien, en dépit des menaces qui pèsent sur nos militant-e-s syndicaux et associatifs qui s’engagent auprès de celles et ceux qui sont privé-e-s de leurs droits et de leur dignité pour une couleur de peau, une religion ou le simple fait d’être né-e ailleurs.
Des millions de citoyennes et de citoyens pensent comme nous et sont prêts à faire retentir la puissante voix de la solidarité !

Le 14 décembre, manifestons partout en France pour défendre le respect de la protection et des droits des travailleuses et travailleurs migrants, de leurs familles et de toutes les personnes exilées !

Et le 18 décembre, Journée internationale des migrants, en meeting unitaire à Paris et dans d’autres initiatives en régions, réaffirmons plus encore l’impérieuse nécessité de l’égalité des droits pour toutes et tous, né-e-s ici ou venu-e-s d’ailleurs !

Un appel à l’initiative : de la LDH (Ligue des droits de l’Homme), Amnesty International France, Attac France, Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid), La Cimade, Confédération générale du travail (CGT), Emmaüs France, Fédération syndicale unitaire (FSU), Femmes égalité, Groupe accueil et solidarité (Gas), Intercollectif de sans-papiers, Médecins du monde, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Oxfam France, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Utopia 56.


Le racisme d’État ouvre la voie au fascisme : où que l’on soit né·e, solidarité !

Appel de la Marche des Solidarités

Contre le racisme d’État nous appelons à la désobéissance civile, la résistance et la lutte !

De loi Darmanin en projet de loi Retailleau, les digues ont été franchies. Et c’est désormais le RN qui se met à faire la loi.

Nous appelons toutes celles et tous ceux qui sont effrayé·e·s par la montée du racisme et la perspective d’arrivée au pouvoir du RN à manifester ensemble autour de la journée internationale des migrant·e·s.
Nous sommes nombreux et nombreuses. Bien plus que les racistes, beaucoup plus que les fascistes.
Ne soyons pas invisibles. N’acceptons pas d’être atomisé·e·s. Ensemble nous sommes forts et fortes. Face au racisme et aux inégalités, affirmons notre humanité. Montrons concrètement que le racisme tue, divise et détruit tandis que l’égalité et la solidarité sont désirables.

Chaque fois qu’un quartier se lève pour éviter une expulsion, exiger la régularisation d’une famille, l’hébergement et la scolarisation des mineur.es, le quartier devient plus beau, plus fort, plus solidaire.
Chaque fois qu’un lieu de travail ou un lieu d’étude se mobilise pour défendre un·e collègue ou un·e camarade, nous sommes plus forts et plus fortes pour lutter, ensemble, pour nos droits.

L’immigration n’est pas le problème. Faire croire cela c’est développer la violence et les inégalités. C’est désigner les migrant·e·s, les enfants de migrant·e·s, les personnes musulmanes ou assignées musulmanes comme « l’ennemi ». C’est faire progresser la déshumanisation de toute la société. C’est masquer les véritables causes, s’éloigner des solutions : la justice et l’égalité.

Nous refusons que des dizaines, des centaines, des milliers d’êtres humains meurent sur les routes de la migration. Nous refusons que des mineur·e·s, des femmes et des hommes, des familles dorment à la rue. Nous refusons que des travailleuses et des travailleurs restent à la merci de patrons voyous. Nous refusons l’existence des centres de rétention, prisons pour étranger·e·s.
Nous refusons la criminalisation des immigré·e·s, avec et sans papiers. Nous refusons le racisme légitimé par l’État qui ouvre la porte au fascisme.e et le fascisme !

Du 14 au 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, faisons masse, faisons classe

  • pour l’égalité des droits de toutes et tous et la régularisation des sans-papiers
  • pour la fermeture des centres de rétention et la liberté de circulation
  • pour le logement de toutes et tous les sans-abris, avec et sans papiers, l’application de la loi de réquisition et l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé
  • pour l’accès de toutes et tous à la santé et à l’école
  • pour l’abrogation de la loi Darmanin, de toutes les lois racistes, du pacte migratoire européen et du règlement Dublin
  • pour la solidarité internationale avec tous les peuples en lutte pour la justice, la liberté, l’égalité et la fin du colonialisme de la Palestine au Sahel en passant par le Liban, de la Kanaky à la Martinique en passant par Mayotte

Organisons-nous partout. Faisons de chaque quartier, de chaque lieu de travail et d’étude des zones de solidarité ! Faisons front, ensemble, contre le racisme, le colonialisme et le fascisme !


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