Prise de parole de l’UL Solidaires Aubervilliers au rassemblement du 9 octobre pour la Bourse du travail

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Prise de parole du 9 novembre 2023 en défense de la bourse du travail d’Aubervilliers.

Bonjour à toutes et tous, je vais intervenir au nom de l’Union locale SUD Solidaires Aubervilliers.

Depuis plusieurs années maintenant, nous utilisons la bourse du travail et nous y avons un local. On ne sait pas très bien quelle image se fait la maire et sa majorité de ce qu’est cette bourse du travail, de ce qu’elle représente, de son utilité et de son usage, mais pour nous c’est un lieu aux 1000 ressources.

La Bourse du travail c’est un lieu d’organisation, un lieu où l’on se réunit, où l’on débat, un lieu où l’on décide, où l’on propose. 

La Bourse du travail, c’est un lieu d’accueil pour les travailleuses et les travailleurs, pour les salarié-es aux prises avec leur employeur, pour celles et ceux qui veulent un renseignement sur leur fiche de paye, pour celles et ceux que le travail abîme.

La Bourse du travail, c’est un lieu de stockage du matériel syndical, un lieu où on écrit des tracts, où on les photocopies, où on confectionne nos pancartes, nos slogans, nos affiches.

La Bourse du travail, c’est un lieu chargé d’histoire, celle du mouvement ouvrier, celle du syndicalisme, celle des luttes de l’immigration, celle des albertivillariens et des albertivillariennes. C’est un lieu du présent, des mobilisations contre la destruction du service public, contre les attaques de nos droits, c’est le lieu des luttes pour la transformation sociale, où s’esquissent les possibilités d’un autre futur.

La Bourse du travail, c’est un lieu de solidarité, où l’on rompt avec l’isolement que nous impose la division du travail, où l’on tente de faire table rase des dominations sexistes, racistes, validistes, LGBTQIAphobes.

La Bourse du travail, c’est un lieu où l’on monte des dossiers, de défense, d’analyse, juridiques, de régularisation, mais où on dissèque les projets de loi et de réforme pour mieux les combattre.

La Bourse du travail, c’est un lieu de rencontre entre le public et le privé, entre l’intermittente et l’ouvrier du BTP, entre l’enseignant et le livreur à vélo, entre l’infirmière et l’agent de restauration, entre la chômeuse et la conductrice de bus.

La Bourse du travail, c’est un lieu de conseil, un lieu de formation, où l’on apprend à connaître ses droits pour mieux les défendre et en gagner de nouveaux. C’est un lieu de partage et d’échange, entre les syndicats, les collectifs, les associations. On y parle tantôt de maladie professionnelle, tantôt du saccage des jeux olympiques, tantôt du conseil des prud’hommes, tantôt de la solidarité avec le collectif Schaffer.

La Bourse du travail, c’est un lieu de lutte, pour les assemblées générales du matin, qu’elles soient interprofessionnelles ou sectorielles, comme pour les réunions sans fin du soir. La Bourse du travail n’a pas d’horaires, seule l’heure de la lutte !

La Bourse du travail est située aux croisement de l’avenue victor hugo et de la rue des 21 appelés, mais elle résonne partout, des jardins ouvriers du fort, à la salle de pause du collège Hamili, du chantier où la mort d’un ouvrier a été annoncée à la cantine des brigades de solidarité populaires. 

La Bourse du travail, c’est un lieu essentiel et qui appartient à ses usagers et usagères, à celles et ceux qui habitent ou travaillent à Aubervilliers. C’est un lieu classe et de classe. 

La Bourse du travail doit rester, et nous l’affirmons haut et fort avec l’ensemble des forces sociales et progressistes de la ville : Madame la Maire, la bourse du travail restera !


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