Expulsion du squat Al Zol à Pantin : mobilisons-nous pour le relogement de tous les habitants

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màj 16 juillet 10h00

Ce mardi 8 juillet 2025, la préfecture a expulsé les habitants du squat Al Zol rue Candale à Pantin.

Des dizaines de flics ont mis à la rue les habitants, sans qu’ils puissent prendre le temps de récupérer leurs affaires. Certains étaient déjà partis au travail.

Les identités de toutes les personnes ont été contrôlées et aucune solution d’hébergement n’a été proposée.

La mairie n’a pas été informée par la préfecture de l’expulsion alors qu’une rencontre avec le propriétaire, l’EPFIF, avait eu lieu vendredi 4 juillet, que des démarches de logement étaient en cours avec les services de la mairie et une audience devant le juge de l’exécution devait avoir lieu le 2 octobre pour accorder des délais supplémentaires avant expulsion.

Face à cette expulsion nous exigeons que tous les personnes soient relogées.


  • dimanche 13 juillet : manifestation à 12h, départ de la mairie pour aller jusqu’au parc Stalingrad, suivi d’un pique-nique
  • mercredi 16 juillet : rassemblement à 17h30 devant la mairie pendant qu’une délégation sera reçue

https://mensuel.framapad.org/p/r.189aa09cc9a05d4d0d4fcd7ebf93d6ac



Stop à l’expulsion des squats ! L’État doit trouver des hébergements durables aux 60 ex-habitants du squat Al Zol à Pantin

Le 8 juillet 2025, la préfecture de Seine-Saint-Denis a expulsé, sans aucune proposition d’hébergement, les habitants du squat Al Zol rue Candale à Pantin.

Ce bâtiment, inoccupé depuis une dizaine d’années, abritait depuis 2022 plus d’une soixantaine de personnes exilées venant en grande majorité du Soudan, d’Érythrée et d’Éthiopie.

Cette expulsion a eu lieu alors que les habitants et leurs soutiens avaient mis en place de nombreuses actions :

  • une audience au JEX (juge judiciaire) pour demander des délais était prévue le 2 octobre 2025 ;
  • une négociation était en cours avec le propriétaire, qui avait confirmé qu’il n’y avait pas de projet immobilier prévu sur cette parcelle, ni d’ordre de démolition imminent ;
  • le début de démarches – via notamment les services sociaux de la ville de Pantin – afin de trouver des solutions d’hébergements individuelles et durables pour l’ensemble des habitants du squat.

Rappelons que c’est à l’État d’héberger durablement les demandeurs d’asile et les réfugiés et d’assurer, au minimum, la mise à l’abri des personnes à la rue. Si le dispositif d’accueil des personnes exilées est clairement insuffisant, c’est que l’État organise sciemment depuis des dizaines d’années cette politique de maltraitance. Dans le même temps, l’État empêche les personnes de trouver elle-même un abri, notamment depuis la loi Kasbarian-Bergé, qui réprime les personnes qui vivent en squat.

Les associations ont déjà dénoncé la répression extrêmement forte contre les ouvertures de squat qui obligent les personnes à rester à la rue dans des campements insalubres. La répression est particulièrement intense dans les villes où l’État veut empêcher les personnes exilées de s’installer, comme dans le Nord ou en Île-de-France. Accéléré par le nettoyage social mis en place avant les JO*, de nombreux squat ont été rayés de la carte comme celui de Vitry, de L’île Saint-Denis, de Montreuil, d’Aubervilliers…

Plutôt que de remettre à la rue celles et ceux qui sont parvenues, par leurs propres moyens, à trouver un toit, plutôt que de les disperser dans toute la France dans des lieux inadaptés et précaires dans le cadre du dispositif « sas »**, l’État devrait ouvrir des places d’hébergement pour les personnes que son incurie contraint à vivre dans des campements insalubres. 

Stop à l’escalade des expulsions ! Il faut des logements durables pour toutes et tous !

Les organisations demandent à l’État :

  • de répondre aux revendications des ex-habitants du squat Al Zol et de tous les reloger durablement ;
  • en l’absence de solution durable en Île-de-France pour les 60 habitants, de réquisitionner un bâtiment ;
  • de ne pas expulser les derniers squats (notamment La trotteuse et la Kunda) qui abritent bon nombre de personnes – notamment exilées – qui n’auront aucune autre solution.

16 juillet 2025

DAL, Gisti, Paris d’Exil, syndicat Solidaires 93


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