Communiqué de l’intersyndicale 93
Le 15 juillet, François Bayrou a présenté un projet de budget d’austérité qui attaque de front le modèle social français en annonçant un nouveau plan budgétaire pour – prétend-il – réduire le déficit et relancer la production en France.
De nombreuses mesures ont été évoquées pour soi-disant dépenser 43,6 milliards d’euros en moins via la suppression de deux jours fériés et de 3000 postes de fonctionnaires, le gel des pensions et des prestations sociales, la suppression d’un poste de fonctionnaire sur trois partant à la retraite à partir de 2027, la fin de l’indexation des retraites sur l’inflation… Sans compter des mesures de recette comme le retour potentiel de la « TVA sociale ».
Les collectivités locales ne sont pas épargnées : les dotations baissent, les aides sociales seront réduites. En Seine-Saint-Denis, cela signifie moins de soutien aux familles, aux jeunes, aux associations.
Partout, au travail, l’épuisement grandit et les moyens diminuent… Les salaires stagnent quand ils ne baissent pas.
Pour la Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de France hexagonale, les conséquences seront catastrophiques. Dans un territoire où l’accès aux droits est déjà dégradé, où les services publics sont en tension permanente, ces nouvelles coupes budgétaires frapperont cruellement. Ici nous manquons d’agents publics dans toutes les institutions : les délais de la justice explosent, certains services d’urgence ferment temporairement faute de personnels, les lits de maternité disparaissent, les enseignant-e-s ne sont pas remplacées… Ces annonces sont, pour nous, un véritable abandon. Ce sont nos services publics, nos droits sociaux qui sont attaqués, les travailleur-euses, retraité·es, les étudiant-es, les jeunes, et les chômeur-ses qui sont ciblé-es.
Les grandes fortunes, le patronat et les actionnaires, eux, restent intouchés.
Nous, FSU, CGT et Solidaires 93, refusons ce saccage. Nous exigeons un plan massif pour la Seine-Saint-Denis, avec des recrutements, des augmentations et revalorisations de salaire, des moyens pour les services publics et les politiques sociales.
Nous appelons les salarié-es, à préparer la riposte, à se rapprocher de nos équipes syndicales pour s’informer, débattre afin de construire la mobilisation. Un autre budget est possible, fondé sur la justice sociale, la transition écologique, l’égalité territoriale et une répartition équitable des richesses.