Aubervilliers
Motion de soutien aux camarades de la RATP
L’Assemblée Générale Interprofessionnelle d’Aubervilliers réunie ce jour (29 janvier 2020) condamne fermement la répression dont font l’objet les travailleurEs de la RATP mobilisé-e-s contre la réforme des retraites. De même que Macron ne sait répondre que par le mépris et les matraques, la régie sort un arsenal répressif de grande ampleur. Les convocations, les sanctions disciplinaires et les menaces de révocation qui s’abattent sur les grévistes visent à les intimider, les dissuader, et donc à casser la grève. Cette répression a des effets dramatiques sur les personnes concernées, nous pensons en particulier à François du dépôt de Vitry. La violence patronale et policière montre une chose : notre détermination les fait trembler. Serrons les rangs et ne lâchons rien : la solidarité est notre force et les fera plier.
Mercredi 29 Janvier 2020
L’ AG interprofessionnelle d’Aubervilliers réunie ce jour communique qu’elle reste mobilisée contre la réforme des retraites. Contrairement à ce que les médias relayent, les grévistes ne lâchent rien et le mouvement se durcit selon des modalités variées. A ce propos, l’AG d’Aubervilliers appelle à rejoindre et sera présente à la manifestation samedi sur Paris (rdv à définir). Notre assemblée générale s’organise pour faire le lien avec les AG des communes limitrophes via des personnes mandatées pour mener des actions communes. Sur Aubervilliers des actions locales seront menées mercredi 22, une parade aux flambeaux et une nuit d’occupation aura lieu jeudi 23 et nous nous réunirons en AG et nous participerons à la manifestation nationale vendredi 24. On ne lâche rien. Notre colère grandit et notre détermination aussi.
Les grévistes rassemblé-e-s en AG interprofessionnelle sur Aubervilliers, le 16 janvier.
Le Blanc Mesnil
L’assemblée générale interprofessionnelle du Blanc-mesnil qui s’est réunie mercredi 15 janvier appelle :- à une journée « écoles désertes » jeudi 23 janvier.- à une assemblée générale interprofessionnelle jeudi 23 janvier après midi- à une manifestation aux flambeaux jeudi 23 janvier qui partira à 18h de la place de l’eau.L’assemblée générale des grévistes du premier degré, invite chaque école à informer les parents d’élèves et les enseignants de ces actions. Nous vous proposons d’organiser une réunion de parents dans votre école pour informer, débattre, mobiliser les troupes.Vendredi 24, passage de la loi au conseil des ministres, journée d’action nationale : TOUS EN GRÈVE !!!
Saint-Denis
Communiqué des enseignant.e.s du lycée
Angela Davis mercredi 29 janvier
Ce mercredi matin, les élèves du lycée ont décidé de mettre en place un blocage de l’établissement
afin de faire échec aux épreuves d’E3C. Pendant toute la matinée, leur détermination n’a pas faibli et
aucune épreuve n’a pu se tenir.
Cette initiative des élèves a reçu un large soutien de parents d’élèves, d’élus locaux, de député, et de
grévistes d’autres secteurs (RATP, SNCF, étudiants, agents territoriaux…) mobilisés d’Ile-de-France. Le
rassemblement s’est tenu dans une ambiance sereine et festive, malgré le déploiement policier
conséquent dès 7h30 et la présence du DASEN sur place.
Elèves et parents ont demandé le report des épreuves, mais le rectorat n’a, pour l’heure, fourni
aucune réponse à cette revendication.
En tout état de cause, cette large mobilisation témoigne des craintes et de l’hostilité que suscitent les
E3C, la réforme du lycée et du baccalauréat: contrairement aux multiples affirmations du ministère
ou du rectorat, les épreuves ne peuvent être tenues dans les conditions attendues pour un examen.
Nous, enseignant.e.s du lycée Angela Davis, réaffirmons donc notre demande d’annulation de ces
E3C, et nous veillerons par ailleurs à ce qu’aucune mesure de sanction ne soit prise contre les élèves
et les personnels mobilisés.
Enfin nous remercions vivement pour leur mobilisation et le soutien apporté aux élèves : les parents d’élèves, les étudiants de l’université Paris 8, les enseignants des lycées Jean Zay, Louis Le Grand, Paul Eluard, Maurice Utrillo, Frédéric Barthlody, Balzac, Galilée, Suger ainsi que les collègues des collèges Roger Martin-du-Gard, Rosa Luxembourg, Diderot, Jean-Baptiste De La Salle et des écoles du bassin ; M. Eric Coquerel, député de la circonscription ; les agents de la RATP mobilisés des dépôts du nord de Paris et de St-Denis, les agents de la SNCF mobilisés du réseau nord-île-de-France, les fonctionnaires territoriaux mobilisés.
Motion de l’AG du CEMTI et de l’UFR Culture et communication,
Université Paris 8 Saint-Denis , 20 janvier 2020,
Les membres du CEMTI (EA 3388) et les enseignant·es et enseignant·es-chercheur·es de l’UFR
Culture et communication et de l’Université Paris 8, réuni·es le lundi 20 janvier 2020 en assemblée
générale, ont voté en faveur d’une grève reconductible à compter de ce jour et jusqu’au lundi 3
février 2020 pour demander le retrait de la réforme des retraites et du projet de loi de
programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR).
Si la loi relative à la réforme des retraites devait être adoptée, elle entraînerait :
- La remise en cause du principe de solidarité intergénérationnelle et interprofessionnelle,
fondement du système de retraite par répartition ; - Une diminution généralisée du niveau des pensions (calcul des droits sur l’ensemble de la
carrière plutôt que sur les 25 meilleures années, dans le privé, et sur les six derniers mois,
dans le secteur public) ; - Une hausse des inégalités entre les hommes et les femmes, en raison du temps partiel
contraint et des carrières hachées pour ces dernières ; - Une augmentation de l’âge de départ à la retraite (âge « pivot » fixé à 64 ans) alors même
que l’espérance de vie en bonne santé est de 63,4 ans pour les hommes et de 64,5 ans pour
les femmes.
Le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche conduirait quant à lui à : - Une dégradation accrue des conditions d’enseignement et de recherche, ainsi qu’à une
amplification de la précarisation (« tenure tracks » et « CDI de chantiers »), celle-ci étant
pourtant déjà massive parmi les doctorant·es, docteur·es sans poste et les personnels
administratifs et techniques ; - Une remise en cause du statut d’enseignant-chercheur avec la disparition de la référence
de 192h équivalent TD qui laisserait place à une modulation des services ; - Un développement de la recherche sur projets fléchés au détriment de financements
pérennes, pourtant seuls à même de garantir l’autonomie de la recherche, d’accompagner
la recherche fondamentale et de permettre des expérimentations indispensables à
l’émergence de savoirs nouveaux en SHS ; - Un renforcement de la mise en concurrence généralisée des établissements, des unités de
recherche, des disciplines et des personnels.
Dans ces conditions, il est impensable de faire comme si de rien n’était en reprenant les cours et
en participant au fonctionnement habituel de l’université et des institutions de recherche.
C’est pourquoi nous décidons collectivement : la suspension des activités scientifiques collectives
et des activités d’expertise, pour les membres du CEMTI, ainsi que l’arrêt des cours, pour les
enseignant·es et enseignant·es-chercheur·es de l’UFR Culture et communication.
Nous appelons à participer aux journées de mobilisation nationale, ainsi qu’à la réunion de la
Coordination nationale des facs et des labos en lutte les 1er et 2 février 2020.
Un comité de mobilisation qui rassemble des enseignant.es-chercheur.es de plusieurs laboratoires et UFR de l’Université Paris 8 s’est réuni mardi 21 janvier. Voici nos propositions d’actions pour les jours à venir, auxquelles nous invitons tous les enseignant.e.s, personnels, titulaires et non-titulaires et étudiant.e.s mobilisé.e.s à participer.
Le samedi 25 janvier : À 15h : un « mur de thèses » sera construit devant les locaux de l’Hcéres (2 rue Albert Einstein, 75013 Paris). Amenez vos thèses, mémoires de Master, mémoires d’HDR, brochures de cours pour bloquer symboliquement l’accès à ce haut-lieu de l’évaluation et de « l’excellence ».
Le samedi 25 janvier : À 16h30 : un « die-in » à la Bibliothèque Nationale de France, site François Mitterrand (BNF, 13ème arrondissement), lors duquel l’ensemble des présent·es s’allongera pour symboliser la mort de la recherche publique. Nous sommes en train de tenter de coordonner cette action avec les personnels grévistes de la Bibliothèque.
Le lundi 27 janvier : Pour rendre visible la mobilisation des travailleurs/ses titulaires et non titulaires de l’Université, nous proposons que les grévistes se réunissent dans le hall de Paris 8 sous une banderole « Enseignant·es, chercheur·es et personnels en grève » (horaire à définir), avant de rejoindre l’AG à midi.
Beaucoup d’autres initiatives se préparent. Par exemple, Jeudi 23 janvier, à partir de 15H, un appel est lancé pour une déambulation de l’enseignement de l’enseignement supérieur et de la recherche dans le 5ème arrondissement ( ENS Ulm, Place de la Sorbonne, Censier ( Université Paris 3), Jussieu, Faculté de médecine ( rue de l’école de médecine), pour converger à 16H devant le Collège de France. Action de visibilité contre la réforme des retraites devant le Collège de France à 16H, pour une action de visibilité contre la réforme des retraites et contre la loi de précarisation de la recherche.
Par ailleurs, nous proposons à nos collègues enseignant.es de participer à la signature du texte de Rogue ESR de candidature collective à la présidence de l’Hcéres (http://rogueesr.fr/hceres/), déjà signé par 4471 personnes. Cette modalité d’action sera aussi plus efficace si la candidature est envoyée par courrier postal. La page en lien ci-dessous détaille les modalités de soumission de la candidature. Des envois massifs participeraient de la paralysie de cet organe bureaucratique. Plus de 1500 enseignant.e.s auraient déjà envoyé leur candidature par courrier postal.
Motion de l’Assemblée générale Étudiant-e-s / Personnels mobilisé-e-s de l’Université Paris 13, Campus de Bobigny.
Une Assemblée générale s’est réunie le 27 janvier 2020 sur le campus de Bobigny de l’Université Paris 13. Elle a rassemblé plus d’une centaine de personnes représentant les différentes composantes du campus (IUT Carrières sociales et Gestion des entreprises et des administrations et UFR Santé médecine, biologie humaine, notamment en PACES, dans les licences sciences sanitaires et sociales, STAPS et en master de santé publique). Elle a adopté les positions suivantes.
Nous, personnels et étudiant-e-s mobilisé-e-s de l’Université Paris 13, campus de Bobigny, nous inscrivons dans la mobilisation nationale contre la réforme des retraites et la future Loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR), ainsi que contre la casse du modèle social, du système de santé et les violences policières.
Nous appelons à la participation aux différentes journées nationales de mobilisation dans les semaines à venir (notamment la journée du mercredi 29 janvier 2020). À cette fin, nous appelons à la banalisation des cours et des examens les jours de mobilisation, mais aussi nous appelons nos collègues enseignant-e-s à ne pas sanctionner les absences pour que les étudiant-e-s puissent se mobiliser et préparer des actions.
De manière générale, l’assemblée générale appelle les enseignant-e-s à se mettre en grève et à utiliser ce temps pour participer, aux côtés des étudiant-e-s et personnels administratifs, à l’organisation d’actions locales, en particulier l’organisation d’une université populaire sur le campus de Bobigny, afin de proposer des cours alternatifs ou des lieux de débat sur le campus.
Un comité de mobilisation s’est créé à l’issue de l’Assemblée générale pour préparer des actions locales en lien avec l’ensemble des mouvements sociaux en cours.
L’AG a mandaté des représentant-e-s étudiant-e-s et enseignant-e-s pour la Coordination nationale des facs et labos en lutte (les 1er et 2 février à Saint-Denis).
Enfin, nous condamnons fermement la décision de la présidence de l’Université de refuser l’entrée à des syndicalistes d’autres secteurs en lutte (RATP, SNCF, Éducation nationale), venus témoigner de leur mobilisation. Il aura fallu que l’ensemble de l’AG se déplace physiquement jusqu’aux grilles de l’Université pour obtenir leur entrée sur le campus. Cet épisode rappelle la nécessité d’une mobilisation collective contre les entraves opposées au mouvement social.