Saint-Denis : rassemblement mercredi 2 octobre à l’appel du collectif Combat pour l’hébergement

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Communiqué du collectif

Nous avons décidé de nous mobiliser car nous vivons à la rue, avec nos enfants dans une précarité devenue insupportable. Notre quotidien se résume à l’errance entre l’hôpital Delafontaine, les gares et les rues de Saint-Denis.

Après plusieurs mois d’attente, certaines d’entre-nous ont obtenu des places dans des chambres d’hôtel gérées par le 115. les conditions dans lesquelles nous sommes hébergées sont insoutenables. Nombreuses d’entre-nous vivons parmi les cafards et les punaises de lit. Nous dormons sur des matelas rongés par la moisissure et l’humidité. Plusieurs dizaines d’entre-nous sont encore à la rue avec leurs enfants malgré les appels incessants au 115.

Hébergées ou dehors, nous restons isolées, exclues du droit commun notamment celui de l’accès à un accompagnement social par les communes du territoire. Nous éprouvons de grandes difficultés à faire aboutir nos démarches administratives. Cela se répercute sur notre inaccessibilité au système de santé ou encore à la non réception de nos courriers.

Nous avons rencontré le 13 septembre dernier la mairie de Saint-Denis pour que cette dernière prenne position sur nos possibilités d’hébergement et d’accompagnement. Cette dernière n’aura pas recours à son pouvoir de réquisition, jugeant le dispositif d’hébergement d’urgence assez conséquent sur la ville. En ce qui concerne l’accompagnement social par le biais des Centres Communaux d’Action Sociale, services de proximité d’insertion sociale, nous avons transmis les dossiers pour qu’ils puissent être examinés. Nous sommes toujours en attente de réponse.

Notre collectif exige :

  • un hébergement stable, salubre et adapté à nos compositions familiales ;
  • un suivi et un accompagnement social pour faire aboutir nos démarches administratives ;
  • un rendez-vous à la préfecture pour que l’État débloque immédiatement des crédits pour ouvrir de nouvelles places d’hébergement d’urgence stables et dignes.

L’hiver approche à grand pas, et plus que jamais “vivre à la rue” nous tue un peu plus tous les jours. Les pouvoirs publics doivent se saisir de nos situations et nous espérons être reçues rapidement par les autorités.


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