Solidaires 93 est signataire de l’appel des collectifs de sans-papiers, de mineur⋅es isolé⋅es et de la Marche des Solidarités à faire du 18 décembre, journée internationale des migrant⋅es, une journée de lutte et de grève.
Dans cet article :
- appel de Solidaires 93
- appel unitaire des collectifs de sans-papiers, de mineur⋅es isolé⋅es et de la Marche des Solidarités
18 décembre 2025 : toutes et tous en grève à l’occasion de la Journée internationale des migrant⋅es
L’union départementale Solidaires 93 appelle à la grève le jeudi 18 décembre 2025, aux côtés des collectifs de sans-papiers et des collectifs de mineur·es isolé·es en lutte. « Journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête ! »
Sous prétexte de « faire des économies » pour « maîtriser les dépenses publiques », les gouvernements successifs proposent plan d’austérité sur plan d’austérité, avec pour seule ligne directrice faire payer la crise aux travailleurs et travailleuses, aux retraité·es, aux jeunes, aux plus précaires, aux privé·es d’emploi, aux étudiant·es… À cela s’ajoute la surenchère autoritaire, raciste et xénophobe qui sert les politiques répressives et régressives, et cimente les alliances politiques et parlementaires. Désormais, il ne se passe plus une semaine sans qu’une nouvelle proposition raciste, anti-immigration ou islamophobe soit faite, dans les médias comme à l’assemblée.
Tandis que la dernière loi dite « Immigration » (janvier 2024) et la circulaire du ministre de l’intérieur de l’époque Retailleau (mai 2025) rendent la régularisation des personnes sans-papiers quasiment impossible, le débat est relancé sur l’aide médicale d’État qu’il faudrait restreindre (voir carrément supprimer dans la bouche de certain⋅es politiques). Les personnes sans-papiers qui travaillent sont maintenues dans un système d’exploitation sans aucune protection sociale, à la merci de patrons voyous et des rafles de la police sur les chantiers et dans les transports. L’Union syndicale Solidaires revendique la régularisation de tout·es les sans-papiers, l’abrogation du CESEDA, la fermeture des centres de rétention administrative, l’arrêt des expulsions et la liberté de circulation et d’installation.
Les actes d’agression visant les personnes racisé⋅es sont quotidiens, et de plus en plus violents. Sur les lieux de travail, les discriminations racistes sont multiples : refus d’embauche et de promotion, moins d’avancement de carrière et d’augmentations de salaire, plus de contrôle et de sanctions, etc. À cela il faut ajouter le racisme d’ambiance qui mine le quotidien des millions de salarié⋅es et d’agents publics.
Détruisons le système raciste ! En Seine-Saint-Denis, les syndicats sectoriels et les unions locales qui composent Solidaires 93 se battent contre le racisme systémique et les politiques migratoires meurtrières. Dénonciation syndicale et juridique des violences et discriminations racistes sur les lieux de travail, permanences pour les travailleurs⋅ses sans-papiers, défense des familles sans-papiers et des mineur⋅es isolé⋅es, luttes pour le logement et les droits de toutes et tous, etc. rythment le quotidien des militant⋅es syndicaux⋅ales.
C’est dans ce contexte et parce que nous croyons qu’il ne faut jamais baisser la garde face au racisme et à la xénophobie que Solidaires 93 a décidé de rejoindre l’appel « Journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête ! ». Le jeudi 18 décembre 2025, soyons toutes et tous en grève pour rappeler que le racisme opprime et tue. Partout et tout le temps, combattons-le !








Une journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête !
Ce pays ne marche pas sans immigré·e·s. Il n’existe pas sans l’immigration et en bénéficie à tous points de vue.
Ce n’est pas l’immigration qui le détruit, ce sont les politiques menées, le racisme et l’injustice.
Le 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, nous appelons à en faire la démonstration.
Nous appelons à organiser, dans tous nos quartiers, nos lieux de travail, « une journée sans nous : si on s’arrête, tout s’arrête ! ».
Avec ou sans papiers, immigré·e·s, enfants d’immigré·e·s, de 1ère, 2ème, 3ème génération, cousin·e·s, voisin·e·s, collègues, bloqueur·se·s du 10 septembre, manifestant·e·s et grévistes du 18 septembre, nous n’irons pas à l’école, au travail, dans les commerces. Nous manifesterons ensemble dans toutes les villes du pays :
- Pour l’abrogation immédiate de la loi Darmanin et des circulaires Retailleau
- Pour l’égalité des droits de toutes et tous, à l’école, au logement, à la santé, à la culture, au travail.
- Pour la régularisation des sans-papiers
- Pour la fermeture des centres de rétention administrative (CRA)
- Pour la justice sociale et la solidarité, contre le racisme et le fascisme
https://www.antiracisme-solidarite.org/18-d%C3%A9cembre-2025-journee-sans-nous

