Solidaires 93 appelle à participer nombreux et nombreuses aux initiatives dans le cadre de la journée internationale des migrant·es du 18 décembre :
- Samedi 14 décembre : manifestation à 14h place de Clichy à Paris
- Mercredi 18 décembre : meeting à 18h à la Bourse du travail de Paris (annexe Varlin, 85 rue Charlot)
Exilé·es et Sans-Papiers : Logement, santé, école, travail, papiers, pour toutes et tous !
Communiqué de l’Union syndicale Solidaires
L’Union syndicale Solidaires appelle, avec le cadre unitaire « Né·es ici ou venu·es l’égalité des droits c’est pour toutes et tous » à se mobiliser sur tout le territoire du 14 au 18 décembre dans le cadre la journée internationale des migrant·es du 18 décembre.
Pour l’Union syndicale Solidaires, il est plus que temps de mettre en place une réelle politique d’accueil. Les personnes migrantes fuient la guerre et la misère, conséquences de la colonisation et du dérèglement climatique, à la recherche d’une vie digne et de solutions pour faire vivre leurs familles. Leur accueil doit être permanent et inconditionnel. Internationalistes, nous revendiquons la liberté de circulation et d’installation.
Les politiques migratoires européennes se durcissent, avec toujours plus de répression, d’enfermement, d’expulsions, de refoulements et ont pour conséquence toujours plus de mort·es aux frontières. A l’heure où plusieurs pays européens, dont la France, ont annoncé qu’ils allaient revoir leurs pratiques en matière d’asile à la lumière des derniers événements en Syrie, menaçant ainsi de suspendre les demandes d’asile en instance déposées par des Syrien·ne·s, il est plus qu’urgent de renforcer et d’élargir le droit d’asile.
Les idées racistes et xénophobes de l’extrême droite, qui décrivent la population « étrangère » comme trop nombreuse et « inassimilable », se propagent de manière inquiétante. Ces discours alimentent le rejet des « étranger·es » ou des personnes perçues comme telles, présentées comme responsables des difficultés socio-économiques de la société. Au lieu de combattre ces préjugés et stéréotypes, les deux derniers gouvernements ont choisi de toujours plus exploiter cette peur de l’autre à des fins électoralistes, reprenant des idées et revendications de l’extrême droite. Cela a conduit à une multiplication des lois et mesures répressives et brutales Ces politiques généralisent la maltraitance administrative et aggravent les injustices ainsi que les inégalités et mènent à des attaques physiques de personnes exilées par l’extrême droite.
Pour l’Union syndicale Solidaires, l’ensemble des exilé-es doit bénéficier des mêmes droits quels que soient leur nationalité, leur statut, leur genre. L’exploitation des travailleurs·euses migrant·es sans titres de séjour doit cesser !
Ces dernier·es travaillent, cotisent, paient des impôts et tout en subissant des conditions de travail indignes, du travail illégal et l’exploitation de la part du patronat.
L’Union syndicale Solidaires se tient aux côtés des collectifs de sans-papiers et notamment aux côtés des camarades de Chronopost en lutte pour leur régularisation ! Elle soutient toutes les luttes en cours : grèves de travailleurs Sans Papiers, luttes des mineur·es isolé·es, luttes pour l’hébergement… Dans de nombreuses villes, les luttes se multiplient face au non-accueil des familles et des mineur·es isolé·es, qui se retrouvent à la rue, sans aucun droit. L’Union syndicale Solidaires apporte son soutien à toutes ces luttes pour l’accès au logement et à l’école.
L’Union syndicale Solidaires revendique :
- La régularisation de tout·es les Sans-Papiers et l’abrogation du CESEDA
- Un titre de séjour de plein droit pour tou·tes les travailleurs·euses Sans-Papiers et leur famille par simple preuve de la relation de travail ;
- Un accueil digne des exilé·es avec des moyens à la hauteur des besoins : santé, logement, école, protection sociale…
- La fermeture des centres de rétention administrative et l’arrêt des expulsions
L’Union syndicale Solidaires appelle à la mobilisation la plus large possible du 14 au 18 décembre partout sur le territoire ! Plus que jamais, amplifions la lutte contre toutes les lois racistes et xénophobes ! Liberté de circulation et d’installation !
Né-es ici ou venu-es d’ailleurs, l’égalité des droits, c’est pour toutes et tous !
Appel unitaire national – Télécharger le pdf
Le racisme d’État ouvre la voie au fascisme : où que l’on soit né·e, solidarité !
Appel de la Marche des Solidarités
Contre le racisme d’État nous appelons à la désobéissance civile, la résistance et la lutte !
De loi Darmanin en projet de loi Retailleau, les digues ont été franchies. Et c’est désormais le RN qui se met à faire la loi.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui sont effrayé·e·s par la montée du racisme et la perspective d’arrivée au pouvoir du RN à manifester ensemble autour de la journée internationale des migrant·e·s.
Nous sommes nombreux et nombreuses. Bien plus que les racistes, beaucoup plus que les fascistes.
Ne soyons pas invisibles. N’acceptons pas d’être atomisé·e·s. Ensemble nous sommes forts et fortes. Face au racisme et aux inégalités, affirmons notre humanité. Montrons concrètement que le racisme tue, divise et détruit tandis que l’égalité et la solidarité sont désirables.
Chaque fois qu’un quartier se lève pour éviter une expulsion, exiger la régularisation d’une famille, l’hébergement et la scolarisation des mineur.es, le quartier devient plus beau, plus fort, plus solidaire.
Chaque fois qu’un lieu de travail ou un lieu d’étude se mobilise pour défendre un·e collègue ou un·e camarade, nous sommes plus forts et plus fortes pour lutter, ensemble, pour nos droits.
L’immigration n’est pas le problème. Faire croire cela c’est développer la violence et les inégalités. C’est désigner les migrant·e·s, les enfants de migrant·e·s, les personnes musulmanes ou assignées musulmanes comme « l’ennemi ». C’est faire progresser la déshumanisation de toute la société. C’est masquer les véritables causes, s’éloigner des solutions : la justice et l’égalité.
Nous refusons que des dizaines, des centaines, des milliers d’êtres humains meurent sur les routes de la migration. Nous refusons que des mineur·e·s, des femmes et des hommes, des familles dorment à la rue. Nous refusons que des travailleuses et des travailleurs restent à la merci de patrons voyous. Nous refusons l’existence des centres de rétention, prisons pour étranger·e·s.
Nous refusons la criminalisation des immigré·e·s, avec et sans papiers. Nous refusons le racisme légitimé par l’État qui ouvre la porte au fascisme.e et le fascisme !
Du 14 au 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des migrant·e·s, faisons masse, faisons classe
- pour l’égalité des droits de toutes et tous et la régularisation des sans-papiers
- pour la fermeture des centres de rétention et la liberté de circulation
- pour le logement de toutes et tous les sans-abris, avec et sans papiers, l’application de la loi de réquisition et l’abrogation de la loi Kasbarian-Bergé
- pour l’accès de toutes et tous à la santé et à l’école
- pour l’abrogation de la loi Darmanin, de toutes les lois racistes, du pacte migratoire européen et du règlement Dublin
- pour la solidarité internationale avec tous les peuples en lutte pour la justice, la liberté, l’égalité et la fin du colonialisme de la Palestine au Sahel en passant par le Liban, de la Kanaky à la Martinique en passant par Mayotte
Organisons-nous partout. Faisons de chaque quartier, de chaque lieu de travail et d’étude des zones de solidarité ! Faisons front, ensemble, contre le racisme, le colonialisme et le fascisme !