Ces dernières semaines, les expulsions de campements d’habitation de personnes sans-papiers se multiplient en Seine-Saint-Denis et à Paris à l’approche des JOP. Ce matin, dans le 19ème, à Corentin Cariou, 180 personnes ont été expulsées.
Ce sont des milliers de personnes – dont des enfants, des femmes enceintes, des personnes malades, des mineur·es… – à la rue, y compris pendant l’hiver, qui jusque-là ne posaient aucun problème à la préfecture, mais à présent l’arrivée de journalistes du monde entier pousse les autorités à cacher la misère et à expulser nos camarades loin des caméras le temps des JOP.
Soutiens des campements Schaeffer et de La Seine d’Aubervilliers depuis des années, nous exigeons que la police ne soit plus envoyée sur les campements et que la préfecture rouvre des guichets de régularisation et de relogements collectif et individuel des personnes qui le souhaitent, en lien avec les collectifs de sans-papiers eux-mêmes et avec l’appui des associations et personnes habituées à aider sur ces campements. Nous exigeons également qu’elle respecte les droits humains des étranger·es. Nous rappelons que la préfecture est dans l’illégalité depuis des années en ne relogeant pas des personnes fragiles, y compris reconnues DAHO et dénonçons la lenteur des procédures juridiques puisque tout dépôt de dossier de régularisation ou de prolongation de titre de séjour est soumis à des prises de rendez-vous tellement rares qu’elles peuvent prendre des mois voire des années.
Ni expulsion, ni centre de rétention : logement pour tou·tes et régularisation de tou·tes les sans-papiers !