Les syndicats territoriaux CGT, SNUTER-FSU et Sud Collectivités territoriales appelait le jeudi 25 avril à une journée de mobilisation contre le projet de fusion des communes de Pierrefitte et Saint-Denis, imposé par les maires des deux villes.
Depuis l’annonce de la fusion, il y a tout juste un an, les organisations syndicales n’ont eu cesse d’alerter sur les risques pour les agent⋅es et le service public municipal des deux villes. Malheureusement, les personnels ne sont pas consultés et leurs représentant⋅es sont méprisé⋅es. Nous ne sommes convié⋅es qu’à des réunions d’information qui suffisent aux maires d’affirmer qu’ils font du dialogue social.
Les représentant⋅es des trois organisations syndicales ont exprimé les raisons de l’opposition à cette fusion et les enjeux pour les agent⋅es et les services publics territoriaux dans une interview au Blog de Saint-Denis :
Amel Dahmani pour SUD-Territoriaux – Les collègues précaires craignent de perdre leur boulot, les cadres déjà sous pression ont peur soit d’être virés car les élus les considèrent comme des « doublons », soit d’être achevés d’épuisement sous la tonne de travail avec la fusion. Les collègues ont peur d’être envoyés à l’autre bout de Pierrefitte, on peut harceler des gens juste en les bougeant de poste sans cesse, c’est déjà le cas depuis l’arrivée du maire, Mathieu Hanotin. Grosso modo, il n’y a aucune raison que la violence managériale et le mépris de classe ne s’arrêtent, bien au contraire, on abime nos collègues et nos publics, la mairie de Saint-Denis veut juste étendre cela à Pierrefitte.
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Le 2 mai, l’intersyndicale 93 a interpelé la préfecture à ce sujet dans un courrier unitaire :
Ces édiles entendent ainsi construire une sorte de métropole, dans une communauté d’agglomérations, au sein d’un département situé au cœur de la métropole du Grand Paris. Une architecture dont nous questionnons la pertinence tant elle évacue la question de la proximité avec les usager·es, les habitant·es, les acteurs/actrices économiques et sociaux du territoire. Nous souhaitons solennellement vous alerter sur ce projet qui ne répond en rien aux besoins des habitant·es et des salarié⋅es. Si cette fusion venait à s’accomplir, elle conduirait inexorablement à des regroupements, des mutualisations, des concentrations de services municipaux, et donc à une régression de l’accès aux services publics, doublée d’une véritable casse sociale pour les agents et salarié·es des deux villes respectives.