Interview des salarié-es, confiné-es ou pas #10

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Pour cette nouvelle semaine de confinement, Nadir, agent intervenant-rondier dans une entreprise de sécurité privée à Massy dans l’Essonne (91) a répondu à nos questions. Son témoignage entre en résonance avec les conditions que connaissent ces travailleurs dans notre département.

Quelle est la situation en ce moment pour votre métier ?

Notre situation est quasi inchangée, nous travaillons de la même manière, aucun aménagement n’est fait, ni pour les horaires, ou la planification, ou les procédures.

Quel est l’état d’esprit des travailleurs de votre secteur à l’heure actuelle ?

L’état d’esprit n’est pas au beau fixe, nous travaillons la peur au ventre sans informations particulières ni protection. Pour la plupart de nos clients.

Quelles difficultés liées à la crise sanitaire rencontrez-vous ?

On a du mal à faire respecter strictement les nouvelles consignes, elles sont difficile à faire respecter. Les gens n’ont aucune considération pour notre profession, qui est difficile et ingrate et souvent mal perçue.

Vous nous aviez déjà fait part de difficultés dans votre secteur avant la crise du Covid-19, pouvez-vous nous les résumer ?

Notre rémunération est extrêmement basse, on a une formation insuffisante, et aucun statut ni aucune reconnaissance de la profession par rapport à d’autres états européens. En Espagne, en Belgique, ou au Luxembourg, les agents sont assermentés et bien rémunérés, voire armés.

Quelles mesures immédiates permettraient d’améliorer votre situation ?
Il faut revaloriser la profession par une meilleure rémunération, ainsi qu’une reconnaissance et des statuts nouveaux. Il faut aussi améliorer la « qualité » des recrutements, en termes de formation, de qualification, de présentation. Rendre ce métier attrayant !


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