Le système par points les financiers s’en frottent les mains !
Ce système de retraite s’inscrit dans un projet de société construit sur le modèle libéral. Les points acquis pendant la vie professionnelle ne garantiront pas un niveau de pension suffisant. La valeur du point au moment de la retraite sera tributaire de la conjoncture économique, de l’équilibre budgétaire, de l’espérance de vie par génération. C’est un véritable pilotage automatique de l’austérité sur nos dépenses sociales que souhaite instituer ce gouvernement. L’objectif est d’intégrer des dispositifs pour faire baisser mécaniquement les moyens consacrés aux retraites. Cette baisse programmée de nos pensions va inéluctablement ouvrir la porte, pour ceux qui en auront les moyens, au fond de pension ! Il nous faut enrichir notre système collectif solidaire des retraites sur lequel lorgne la finance !
Nous avons bien au contraire besoin de préserver et d’améliorer notre modèle social à l’aide d’une fiscalité plus juste, d’une véritable politique de l’emploi, grâce à l’égalité salariale, en s’appuyant sur la hausse des salaires… Ce sont ce type de mesures qui permettront d’obtenir de meilleures retraites, en augmentant les financements assis sur les cotisations sociales, part de notre salaire socialisé.
Alors que le monde de la finance attend avec gourmandise la casse de notre système de retraites, nous appelons à le mettre au pas afin qu’il paye son dû pour nos biens communs ! En effet, les bénéfices et les dividendes reversés des sociétés du CAC 40 ne cessent de battre des records. Les banques figurent en peloton de tête avec notamment BNP Paribas qui est sur le podium 2019 du rendement de dividendes (7,1%). De l’argent distribué aux actionnaires qui ne va ni à l’investissement productif, ni à l’emploi. Des milliards d’euros générés par ses banques sont retirés de l’économie réelle pour augmenter les bénéfices par la spéculation financière dans des paradis fiscaux. Ces mêmes banques qui d’ores et déjà proposent des produits de placement pour la retraite, aidés en cela par des lois gouvernementales. Dernièrement l’association Oxfam nous rappelait qu’en économisant 8.000 euros par jour depuis le 14 juillet 1789 on atteindrait une fortune de 673 millions, ce qui n’équivaudrait qu’à 1% de celle de Bernard Arnault ! Ce même Bernard Arnault à qui Emmanuel Macron a allégé les impôts ! L’affaire Carlos Ghosn a mis en lumière la déconnexion totale des ultras riches, qui socialisent des dépenses individuelles somptuaires, mariages, voyages, villa luxueuse…., usent de tour de passe-passe pour échapper à l’impôt tout en massacrant des emplois. Les grosses malles de billets de la finance passent aussi bien les frontières et échappent tout autant au contrôle que la malle japonaise de Carlos Ghosn !
Il faut changer cette donne mortifère ! La lutte sur la question des retraites témoigne de la volonté des salariés du pays de préserver nos conquis sociaux contre le modèle de société du libéralisme financier.
Pour porter ces exigences l’intersyndicale départementale de la Seine-Saint-Denis appelle à une marche pour défendre nos retraites et mettre au pas la finance, le 30 janv : Rdv 12h métro Eglise de Pantin Le cortège rendra visite aux salariés de la marque de luxe Hermès (dont Bernard Arnault est l’un des propriétaires) Renault (ou Carlos Ghon est récipiendaire) et BNP Paribas (liquidateur d’emploi spécialisé dans le gavage d’actionnaire).